Le 16ème FESTIVAL des GLOBE-TROTTERS en AVIGNON
Une conférence à ne pas manquer !!! Entrée libre et gratuite
samedi 17 heures à la maison IV de Chiffre
Qui est donc Bernard Ollivier ?
Un journaliste, écrivain, marcheur qui, au jour de sa retraite, est parti désespéré de Paris à Compostelle à pied, puis plein d'entrain sur la Route de la Soie, à pied encore, 12 000 km, d'Istanbul à Xi'an (Chine). Son livre en trois volumes « La longue marche » est un best-seller tiré à 300 000 exemplaires, une référence pour tous les marcheurs. Les droits d'auteur lui ont permis de mettre sur pied l’association SEUIL, dont il est le Président, qui prend en charge des jeunes en très grande difficulté et les réinsère socialement par le moyen d'une marche de trois mois et 2 000 km dans un pays étranger, sans téléphone et sans musique.
L’objectif est en fait la marche comme alternative à la prison, comme thérapie, comme projet éducatif … la marche comme point de rencontre pour des adolescents en grande difficulté sociale, familiale, en manque de repères, de références éducatives ou civiques, la marche pour avancer et pour s’en sortir !
En les aidant à passer le « seuil » de la prison vers la liberté, en les aidant à franchir un autre « seuil », celui de l'effort, de la persévérance, de la rencontre, de la confiance en celui qui l'accompagne, en ceux qu'il croisera, en ceux qui constituent la cité, les institutions et surtout en lui-même pour retrouver la confiance en soi.
« Marcher pour s'en sortir » est un livre de récits, de témoignages, d'analyses, d'hypothèses, de convictions et de volontés avec toujours l’idée de faire sortir des jeunes de prison, qu'elle soit derrière les barreaux ou qu'il s'agisse de l'enferment dans des cités où on tourne aussi en rond, comme en cage.
«Des vies mal parties, bien arrivées...», Bernard Ollivier évoque l'année 2011 de Seuil : « Dans la seule année 2011, une dizaine de jeunes sortant de prison nous ont été confiés suite à un aménagement de leur peine ou une libération inconditionnelle. Le travail avec ces populations à risque est particulièrement ardu. En effet, après des semaines de cellule, les jeunes sont déboussolés, sujets à des crises d'angoisse ou de désespoir. Conditionnés par une longue inaction, ils sont peu portés à l'effort. Il faut à la fois les rassurer, les stimuler et surtout les écouter. Nos accompagnants doivent développer des trésors de patience et d'écoute afin de permettre à ces gamins d'exprimer tout ce qu'ils ont gardé pour eux durant leur incarcération. Et la marche, côte à côte, quotidienne, est particulièrement propice à la confidence ; quand on avance d'un même pas, tendus vers un même but, les mots viennent, soignent et libèrent ».
Lire ce livre c'est s'enrichir du partage d'un certain savoir être, l'acheter c'est contribuer à faire durer l’action de Seuil. Notre libraire aura des exemplaires que vous pourrez vous faire dédicacer au Glob’trot le samedi.
Et venir écouter Bernard Ollivier, c’est vous permettre de découvrir le parcours de ces jeunes et de comprendre que, puisque la méthode du bâton ne fonctionne pas, pourquoi ne pas prendre le pari de l'intelligence, de l'ouverture, de l'avenir ?
Et si vous souhaitez écouter le témoignage d’un jeune marcheur : http://www.franceculture.fr/