Erik Némorin
Birmanie.
Ce nom qui résonnait en moi, me renvoyait à l'enfance,
à ces lointaines terres auxquelles on ne pouvait accéder
que par l'imaginaire et quelques livres parsemant ce parcours.
J'imaginais donc des panthères, des serpents, des éléphants,
des courses effrénées à travers la jungle,
poursuivi par quelques indigènes cannibales.
Birmanie. Au fil des ans, ce mot fait partie des moeurs et au
gré des saisons un nom s'est peu à peu imposé,
Aung San Suu Suy, prix Nobel de la paix et en lutte depuis plusieurs
années pour la reconnaissance de son parti lié
à une démocratie souhaitable.
Birmanie. Ses pagodes, ses sourires, son accueil. Les clichés
des magazines qui envahissent nos mondes en somme.
J'avais décidé, en m'y rendant de façon
régulière , de prendre un chemin bien précis
de rencontre, qui s'est vite divisé en plusieurs sentes
dont j'ai essayé de restituer la découverte par
ces images et textes.
La réalité n'est pas aussi simple que celle souvent
décrite par tel ou tel, au-travers de slogans perpétuels
ou de poncifs à l'emporte-pièce. La réalité
birmane est identique à toute quotidienneté, que
ce soit ici ou là-bas, où chacun tente d'affirmer
sa présence, petite ou grande, dans l'harmonie et la difficulté
du monde dont il est toujours le centre.
Mais voilà, là-bas il y a deux puissances, le bouddhisme
et l'armée…
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